samedi 5 septembre 2009

En chemin vers le PALAZZO GRAZZI...

On approche de la fin de ce parcours d'expositions de l'été à Venise... en quatre jours je n'ai malheureusement pas vu tous les lieux... J'ajouterai peut-être quelques images quand j'aurai le temps (!)


Mes anciens amours: les pigments purs en poudre, que je recherchais dans toutes les villes d'Europe... comme celui-ci que j'ai retrouvé par hasard, au fil des déambulations dans Castello. 




PUNTA DELLA DOGANA, FONDATION PINNAULT...



LA FONDATION PINNAULT  est installée à la Punta della Dogana et au PALAZZO GRASSI: Ouvert le 16 juin dernier, ce lieu est un des plus impressionnant que j'ai vu depuis longtemps, autant dans le réaménagement de l'espace par l'architecte Tadao Ando, que par la qualité des matériaux utilisés, et la qualité des oeuvres de cette collection privée, à l'avant-garde de tous les courants d'art contemporain; les oeuvres sont présentées en symbiose avec l'espace, majestueux !. Les photos étant strictement interdites, je vous invite à parcourir le site internet: http://www.palazzograssi.it/index.php?option=com_content&task=view&id=61&Itemid=100&lang=fr

Long arrêt devant une série de Cy Twombly "Coronation of Sesostris" 2000, où je décrypte un poème qui résonne un peu comme ceci:"/When they leave do you think they hesitate/turn and make a farewell sign/some gesture of regret/when they leave/the music is loudest/the sun high and you dizzy with me befuddled(?) /with being sink into your body/as enough it were real/as if yours to keep/you neither (are thing?) now (how?) their silence/ "

Punta della Dogana, l'ancienne Douane de Mer à l'embouchure du Grand Canal, est l'un des bâtiments les plus anciens et emblématiques du paysage vénitien.  La François Pinault Foundation a confié à l'architecte japonais Tadao Ando, le soin de rénover l'édifice, alors abandonné depuis plus de 30 ans, et de le convertir en un centre d'art contemporain. A cette occasion, Punta della Dogana accueille l'exposition Mapping the Studio: Artists from the François Pinault Collection, sous la direction conjointe d'Alison M. Gingeras et de Francesco Bonami.

Investissant simultanément les espaces de Punta della Dogana et Palazzo Grassi, elle présente 200 œuvres de 60 artistes. Les commissaires ont choisi le titre Mapping the Studio dans le but de témoigner de l'infatigable vitalité et de l'esprit de découverte qui, au fil des années, ont été au cœur de la collection de François Pinault. L'exposition propose une analogie entre la créativité et la dimension intime de l'atelier d’un artiste et la vision personnelle et passionnée du collectionneur. Ce parallèle est le point de départ d’un dialogue entre les œuvres d'artistes confirmés et celles d’une génération émergente.

Ainsi l'exposition présente d'incontestables chefs d'œuvres d'art contemporain tels que ceux de Jeff Koons, Sigmar Polke, Cindy Sherman, Richard Prince, Cy Twombly, Takashi Murakami, et Jake & Dinos Chapman, aux côtés d'œuvres de talents émergents comme Matthew Day Jackson, Adel Abdessemed, Wilhelm Sasnal, Rob Pruitt Richard Hughes, Nate Lowman, Mark Bradford, ou Kai Althoff.


PALAZZO PAPADOPOLI : STEPPES OF DREAMERS ...

Étrange et intrigante cette collaboration entre l'artiste Ukrainien ILLIYA CHICHKAN (http://www.chichkan.com/pr.php) et le japonais MIHARA YASUHIRO. D'entrée de jeux l'affiche sur la palais nous donne à voir une jeune femme en patin à roulette... aguichante (? peut-être), qui s'apparente à une mannequin... Trouver le palais demande une certaine recherche, le vaporetto s'arrête tout près, mais il faut se faufiler dans les arrières ruelles pour découvrir cet énorme construction aux fenêtres fermées et traverser le jardin...



Puis entre deux hauts murs des portes nous mènent à l'entrée, quelques traces blanches au sol et l'on comprend rapidement que le sol est recouvert de sable blanc très fin... envie d'enlever ses chaussures et de sentir la fraîcheur sous les pieds, des jets de fumée émettent un sorte de brouillard... la porte sur le quais et le grand canal est ouverte!

À gauche un grand escalier nous mène à l'étage, et là, il fait sombre, les salles sont toutes aussi baroques les unes que les autres; un vidéo de cette jeune femme patinant et parcourant les salles nous accueille; les lumières ont toutes été changées et remplacées par des lampions colorés qui s'allument et s'éteignent, certaines pièces sont embuées par des jets de bruine et d'odeurs(?), on se croirait dans un décors de film. Quelques sculptures qui bougent on fonction de nos déplacement dans l'espace occupent les lieux (pas d'images, désolée). J'ai préféré capter l'atmosphère de l'intérieur de ce palais en essayant d'imaginer la vie de l'époque et tous les autres palais vénitiens inaccessibles !



Working together in the uncharted boundary where art and fashion meet, the collaborative effort between Illya Chichkan and Mihara Yasuhiro will examine the past, present and future of the Eurasian landscape through various cinema metaphors – inspired by the great Ukrainian film director, Kira Muratova. Their four large-scale art installations, inside and outside of the Palazzo Papadopali, will be ambitious projects for the Biennale. Both Illya Chichkan and Mihara Yasuhiro will demonstrate a single, unique vision regarding travel, identity and consciousness.



mardi 1 septembre 2009

DERNIER ARRÊT du côté de l'Arsenale...Unconditional Love will feature “The Feast of Trimalchio”, the new video of AES+F





Malgré ce soleil de plomb, il fait relativement frais dans ces grands espaces industriels, sur le chemin j'observe un sous-marin, et une étrange construction sur le canal (je me demande avec d'autres spectateurs si ce sont des traces d'une exposition antérieure? sans doute...).
À côté de Bernar Venet, une exposition de groupe avec une oeuvre réalisée par des artistes russes, qui au premier regard me fait fuir...pour ensuite me jeter par terre (dans le sens de m'asseoir et prendre le temps de regarder ce qui m'est donner à voir !).
Dans une grande salle en cercle (noir) des projections vidéos me font penser à des jeux vidéos, mais je ne suis intriguée car je n'en ai jamais vraiment vu!. Dans un décors virtuel  et fictif, fait de paysages idylliques, de mers bleues et montagnes magnifiques, d'îles et des bateaux... se  promènent des êtres /des acteurs de toutes les nationalités /, tout aussi beaux, parfaits, chics, sans défauts. Dans des poses séductrices, des parties de tennis, ils semblent en vacances éternelles, artificielles et merveilleuses. En regardant toute la projection on se doute qu'une forme critique se profile derrière cette oeuvre. Tout semble trop irréel pour nous atteindre, la froideur et la fausseté des mouvements dans cet espace fictif où oisiveté, amour, voyage, plaisirs, ... virtuels!
J'ai demandé de l'information sur cette production, mais ils étaient à cours de documents et ils devraient m'envoyer un mail... 
Bon en cherchant un peu sur le net j,ai trouvé le site de AES+F : http://www.aes-group.org/tfot.asp
We searched for an analogue in the third millennium and Trimalchio, the former slave, the nouveau riche host of feasts lasting several days, appeared to us not so much as an individual as a collective image of a luxurious hotel, a temporary paradise which one has to pay to enter... etc sur leur site!

BERNAR VENET








Je me dis qu'il doit avoir une bonne tête sympathique ?
En tous les cas, ces "Arcs" fonctionnent à merveille dans ce lieu, autant dans l'espace que de l'arrière scène!
Je découvre qu'il est aussi peintre, photographe, sound artist... etc. Ce que je ne savais pas ! http://www.bernarvenet.com/

JAN FABRE est-il légèrement mégalo?

Pour la suite de la visite nous devons attendre - en plein soleil de midi - un petit bateau qui va nous conduire de l'autre côté du canal dans d'autres entrepôts majestueux, certains abritent les bureaux officiels de la Biennale, d'autres sont en rénovations, et certains sont occupés par des artistes dont Jan Fabre, Bernar Venet, une expositions de groupe de Russie, etc... La chaleur accablante de ce mois d'août ne permet pas d'avoir l'esprit tout à fait clair face aux oeuvres, et ceci en fin de parcours!

on reconnaît son sens du décors... de la mise en scène...

Jan Fabre (jeune) en érection (mort) entouré des pierres tombales d'une flopée d'artistes


encore ici une mise en scène qui fait appel aux meilleurs décorateurs de théâtre... Jan Fabre creusant un cerveau géant
dans un décors de guerre

des cerveaux dans du formol...


os en verre

ce n'est pas parce que c'est un grand metteur en scène qui dérange souvent
ce n'est pas parce qu'il est flamand (Belge!)
ce n'est pas parce qu'il est considéré comme un artiste d'avant-garde
il est souvent baroque, et crée des images fortes
ce n'est pas parce qu'il semble y avoir des moyens démesurés derrière ses pièces
ce n'est pas pour tout cela ...
que je me demande si il est mégalomane ou débordant d'imagination
il amène beaucoup du théâtre dans ces installations, est-il à la bonne place?
il est partout en tous les cas, 
http://www.troubleyn.be

dans le contexte, j'ai apprécié ces petits dessins à l'encre de chine





N'ai rien compris au pavillon italien à L'Arsenale ... ?




alors me suis assez vite dirigée vers l'extérieur, le jardin et les énormes entrepôts avec d'anciens contenants d'huile pour les bateaux... une forte odeur y règne encore.
À la sortie, une installation interactive de WILLIAM FORTSYTHE, des anneaux suspendus à travers lesquels on peut se suspendre et avancer...les enfants adorent!
Le pavillon Chinois avec 3 ou 4 artistes discrets est installé dans l'un des espaces emplis de contenants en acier...


dimanche 30 août 2009

repos bien mérité...sous ce soleil accablant! mais merveilleux...

TAMARA GREIC "Gigiandre" 2009



1964 Allemagne
Ici la bande sonore est indispensable...17 bateaux de secours, 17 microphones et une ambiance sonore intrigante, comme si nous entendions les "gens" parlant dans ces bateaux de sauvetages, comme si ils y étaient!

SPENCER FINCH "Moon Dust (Apollo17) , 2009

HUANG YONG PING "Buddha's Hands" 2006




1974 Quanzhou Chine, vit à Paris 
N'ai pas grand chose à dire sur ces oeuvres...
(encore une fois, ai travaillé ma patience pour faire ces images sans spectateurs! et elles sont un peu floues...)

JOAN JONAS "Reading Dante II" 2009

New-York 1936
J'avais revu une autre installation de Joan Jonas au MCBA de Barcelone; certaines de ses installations fonctionnent à merveille, d'autres sont plus embrouillées, disparates. Ici, le texte de Dante lu par une voix d'homme, les projection de dessins animés à la craie, et autres images, les bancs design sur lesquels nous nous asseyons et regardons, fonctionnent dans cet espace. Ce que j'apprécie chez elle, c'est une impression de profonde liberté, qui semble se poursuivre à travers le temps et les âges.






Interférence devant "Overgrowth"2004 ...


Autoportrait devant l'oeuvre projetée de CEAL FLOYER, Karachi 1968
Désolée, cet arbre est en fait tout petit

vendredi 28 août 2009

THOMAS BAYRLE


Berlin 1937, vit à Frankfurt
"Chrysler-Wallpaper" 1970-1997
"Auto" 1983-1985

"Auto" 1983-1985 détail
"Conveyor Belt" 2007-2008

MOSHEKWA LANGA "Temporal distance(with a criminal intent), you will find us in the best place" 2009

SUNIL GAWDE " Alliteration, II Edition" 2008


JORGE OTERO-PAILOS "The Ethics of Dust: Doge's Palace, Venice"2009




Né à Madrid en 1971, vit à NY

Superbe empreinte au latex... de la patience pour prendre cette image sans spectateur... cette technique était utilisée par une artiste avec qui j'étudiais à La Cambre il y a 25 ans, elle faisait des empreintes de rues...
Dans ce lieu là, la magie opère ?! 
Je remarque que beaucoup d'artistes sont vraiment jeunes, est-ce la folie du "young is beautifull and fresh and new" je ne sais pas, où seront-ils dans 20 ans?

SARA RAMO "Quase cheio, quase vasio" 2008



Née en 1975 à Madrid, vit au Brésil

PAUL CHAN "Sade for Sade's Sake" projection 5h45





J'avais vu son exposition au New Museum de NY en mai dernier... Ici je retrouve sa sensibilité, et de façon plus convaincante, le mur de projection sied parfaitement à ses "ombres chinoises", les personnages aux mouvements saccadés ont une touche d'humour que je ne trouvais pas dans sa poésie; je n'ai su rester 5h45 devant son oeuvre car d'autres salles à parcourir...